Jeremy Lamri est un entrepreneur et chercheur humaniste français, spécialisé dans le potentiel humain et le futur du travail. Ses travaux d’avant-garde sur les compétences sont suivis et reconnus dans le monde entier. Il a cofondé et dirigé plusieurs organisations dont Le Lab RH, Monkey tie, le Hub France IA, et plus récemment Tomorrow Theory, dont il occupe le poste de CEO. Avant d’entreprendre, Jérémy a travaillé plusieurs années en tant qu’ingénieur en performance industrielle dans les secteurs du BTP et de l’agroalimentaire. Il a également travaillé en tant qu’analyste financier dans un fond d’investissement spécialisé dans les nouvelles technologies de l’environnement au Luxembourg.
Il a notamment étudié les sciences physiques à Oxford, les sciences de l’environnement à Canberra, et les stratégies de durabilité à HEC Paris. Il est titulaire d’un doctorat de Paris Descartes en psychologie sociale, sur les compétences du 21ème Siècle. Auteur de 13 ouvrages chez Dunod, Eyrolles et EMS, dont plusieurs primés et traduits, conférencier international sur le futur du travail et des organisations, il est professeur à Sciences Po Paris, investisseur dans plusieurs entreprises à succès, et administrateur de plusieurs organisations à impact. Profondément marqué par les enjeux de justice sociétale et de liberté de choix, et soucieux de l’avenir, il fonde en 2025 l’association citoyenne Les Émergences, dont l’objectif est d’accélérer la transition de la France vers l’économie quaternaire.
Ses thèmes d’expertise sont variés, depuis les soft skills à l’informatique quantique, en passant par la sociologie des organisations et le biomimétisme. Chaque nouvelle expertise acquise est pour lui l’occasion de renforcer sa compréhension des précédentes. Jérémy Lamri considère que tout est connecté à un niveau inconscient, et qu’une problématique trouve rarement sa solution là où elle a émergé. Il conçoit l’individu, l’entreprise, la nation et la civilisation comme différentes échelles d’un même sujet : l’humanité. Pour rester en cohérence et connecté aux enjeux du réel, il partage son énergie professionnelle entre recherche, entrepreneuriat et transmission, pour s’assurer que les nouvelles connaissances acquises soient au service de l’accomplissement de sa mission de vie.
SA MISSION DE VIE
Contribuer à l’émergence d’une société où chacun peut agir par soi et pour soi, dans un esprit de bien commun.
Questions fréquemment posées à Jérémy Lamri
Jérémy Lamri répond aux questions qui lui sont le plus fréquemment posées. Il explique ainsi sa position sur des sujets en lien avec le potentiel humain, le futur du travail et le futur de la société.
Le futur peut-il être encore souhaitable ?
OUI, le futur peut être souhaitable et désirable, à la condition que nous reprenions pleinement en main notre responsabilité collective. Il ne s’agit pas d’attendre passivement une utopie miraculeuse, mais bien d’agir dès aujourd’hui pour bâtir une société fondée sur notre capacité d’agir, sur la solidarité et sur l’engagement envers un monde durable.
A quoi pourrait ressembler le futur du travail ?
Le futur du travail dépendra totalement des choix politiques et sociaux de chaque pays. Certains feront le pari d’une économie humaniste, centrée sur la contribution individuelle, le sens et l’épanouissement personnel. D’autres, au contraire, risquent de miser sur des modèles de forte exploitation, dominés par l’efficacité immédiate, l’automatisation intensive et la pression maximale sur les travailleurs. Ce sont nos décisions aujourd’hui qui détermineront si demain, le travail sera vécu comme une contrainte aliénante ou comme une véritable opportunité d’émancipation humaine.
Y aura-t-il encore assez d'emplois en 2040 ?
D’ici 2040, le travail n’aura plus le même sens qu’aujourd’hui. Travailler signifiera avant tout contribuer concrètement au bien commun, à l’échelle locale ou globale. Le vrai enjeu des prochaines années n’est pas tant de sauver les emplois que de transformer le travail, en donnant à chacun la possibilité d’être utile, actif et reconnu dans la société.
Qu'est ce que le secteur quaternaire ?
Le secteur quaternaire, c’est l’économie de demain. Celle qui ne repose plus seulement sur la production de biens ou de services, mais sur la valeur créée par des activités comme l’éducation, la santé, la solidarité, la sécurité, l’écologie, la recherche. C’est passer d’une logique d’exploitation à une logique de contribution, où chaque action doit avoir un impact positif réel sur la société. C’est un modèle où l’activité économique redonne enfin du sens au travail et aux individus.
Les entreprises joueront-elles le jeu du quaternaire ?
Oui, elles joueront le jeu, parce qu’elles n’auront bientôt plus vraiment le choix, au moins en Europe. Une entreprise existe parce que des gens consomment ce qu’elle produit. Mais pour consommer, il faut avoir des revenus, soit par l’emploi, soit par la contribution sociétale. L’entreprise quaternaire sera donc celle qui comprend que sa survie dépend directement de sa capacité à jouer le jeu du collectif.
La solidarité peut-elle vraiment devenir le moteur de l’économie ?
Oui, et elle doit impérativement le devenir. Il y a 30 ans, en France, on pouvait vivre dignement avec un SMIC ; aujourd’hui, ce n’est plus possible. Cela montre que notre modèle économique actuel ne fonctionne plus. Nous devons prendre un tournant majeur où le fait de contribuer à hauteur de ses capacités permet de vivre dignement. Demain, c’est donc la solidarité, la juste reconnaissance et la valorisation réelle de chaque individu qui seront les vrais moteurs d’une économie durable et inclusive.
Comment préparer nos enfants à ce futur ?
En les aidant à développer leur capacité à apprendre, à s’adapter et à faire face aux changements. Le futur appartient à ceux qui savent apprendre toute leur vie, rester curieux, et agir avec courage face à l’imprévu. Et bien sûr, à ceux qui s’entraideront, car demain sera profondément collectif. Notre rôle est donc d’éveiller chez eux l’esprit critique, l’ouverture au monde et la solidarité, pour qu’ils deviennent acteurs d’un avenir humainement désirable.
Comment mesurer la valeur des contributions sociétales ?
On peut mesurer la valeur d’un paysage, fixer le taux de remboursement d’un médicament ou encore calculer précisément la valeur d’un point de retraite. Alors pourquoi ne pourrait-on pas mesurer la valeur réelle d’une contribution au bon fonctionnement de la société ? Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des politiques engagés pour construire un cadre de mesure pertinent et juste. La démarche ne sera jamais parfaite, mais elle est nécessaire, urgente même, car elle permet enfin de reconnaître et valoriser concrètement toutes les formes de contributions sociétales.
L'arrivée d'une superintelligence artificielle est-elle une menace ?
On ne doit pas être naïf : une superintelligence artificielle incontrôlable serait une menace potentielle, mais son développement est déjà lancé. Une approche pragmatique consiste à anticiper les impacts possibles, à investir massivement dans la recherche sur l’alignement des valeurs et à renforcer notre capacité collective à agir hors des outils numériques. Ce n’est qu’en restant conscients, préparés et alertes que nous éviterons de perdre la maîtrise de notre avenir.
Qu'est ce qui fait l'unicité de l'humain face à la machine ?
La valeur unique de l’humain, c’est sa capacité profonde à donner du sens à ce qu’il fait, à ressentir de l’empathie, et à agir pour le bien commun par valeur et non par logique. Ce qui nous distingue vraiment, c’est précisément cette conscience que nous avons du monde, de nous-mêmes, et notre capacité à transformer cette conscience en action responsable et solidaire. Et peut-être notre capacité à nous redéfinir en tant qu’espèce au fur et à mesure de nos découvertes et avancées 🙂
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